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L'organisation pédagogique d'une école

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L'organisation pédagogique d'une école

Au cours du second trimestre de l’année scolaire, la question surgit : à la rentrée prochaine, organisation pédagogique à l’identique ou des changements en vue ?  Que faire ?

Les situations générant une nouvelle organisation
 
- Effectifs conformes aux taux d’encadrement, même nombre de classes mais variation des effectifs par niveau.
- Effectifs en hausse : ouverture de classe à prévoir et donc nouvelle répartition des élèves.    
- Effectifs en baisse : fermeture de classe annoncée/envisagée et donc nouvelle organisation pédagogique avec une classe en moins.
 
Principes de base
 
- Privilégier les solutions apportant les meilleures conditions de travail aux élèves même s’il ne faut pas négliger les conditions d’exercice des enseignants. Un élève n’apprend pas mieux dans une classe à un seul niveau que dans une classe à double niveau.
- Un enseignant est nommé sur un poste dans une école et non sur une classe : il peut donc se trouver dans la situation de devoir changer de niveau.
- Le chef d’établissement a la responsabilité de l’organisation pédagogique de son école. Pour la mettre en place, il sera guidé par le souci d’un équilibre dans le nombre d’élèves par classe et par la préoccupation de l’avenir de l’école (s’assurer que le choix des classes est compatible avec la possibilité d’inscrire de nouveaux élèves dans tous les niveaux).
- La conviction des adultes de l’école devant une nouvelle organisation donnera confiance aux parents et aux enfants.


Comment s’y prendre ?
 
- Le chef d’établissement met en place un temps de concertation pour informer et recueillir les avis des collègues. A cet effet, il communique les effectifs connus au jour de la réunion (avec une éventuelle fourchette liée à sa connaissance des flux et des habitudes locales).
Individuellement ou par deux, les enseignants émettent des hypothèses de répartitions des élèves par classe en listant les avantages et les inconvénients de chaque répartition.
Mise en commun/recensement de toutes les propositions et échanges/débat collectif, expressions…
- S’il est déjà possible de stabiliser une organisation pédagogique, le chef d’établissement peut l’arrêter et chaque enseignant peut alors exprimer (oral ou écrit) 3 choix possibles par ordre de priorité dans les classes où il souhaite enseigner (remise de ce document au chef d’établissement, responsable pédagogique).
- Si des  éléments inconnus peuvent encore intervenir et influencer la décision finale alors, il est nécessaire de différer un peu cette répartition et de retravailler en équipe quelques semaines plus tard.
 
Pourquoi ce travail dès le second trimestre ?
- Pour anticiper, préparer, se préparer.
- Pour permettre également aux enseignants qui n’envisagent pas de prendre en charge la classe qui leur est attribuée dans la nouvelle organisation de solliciter une mutation dans le mouvement du personnel.
 
Quelques éléments repères pour garantir équité et prévoir le futur :
  - Prendre l’effectif total de l’école et le diviser par le nombre de classes. Le taux d’encadrement est un bon repère : ainsi, une école de 10 classes avec un effectif de 253 élèves : 253/10=25,3. En moyenne, chaque classe comptera autour de 25 élèves. Aussi,  dans les propositions, il est difficile d’envisager des scénarii avec des écarts trop importants (des classes à 20 élèves et d’autres à 30).
 
- S’assurer que le choix d’une organisation pédagogique  est compatible avec la possibilité d’inscrire de nouveaux élèves à tous les niveaux (surtout en cas de risque de fermeture de classe) : avenir et pérennité de l’établissement sont mieux assurés.

© Crédit photo Françoise Aujard