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La minute de silence

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La minute de silence

L’Éducation nationale invite parfois à observer une minute de silence lors d’attentats ou de drames nationaux. C'est le cas pour le mercredi 28 mars 2018. Comment vivre cette minute avec les élèves ?

Message du ministre de l'éducation nationale, le 27 mars 2018

Madame, Monsieur,

Le vendredi 23 mars, quatre de nos compatriotes ont perdu la vie au cours d’une attaque terroriste à Carcassonne et à Trèbes. Le Président de la République a décidé qu’un hommage national sera rendu au colonel Arnaud Beltrame le mercredi 28 mars à 11h30. A cette occasion, les drapeaux seront mis en berne sur les bâtiments et les édifices publics.

Dans les écoles et les établissements scolaires, il est important que ce moment de recueillement, dont la forme doit prendre en compte l’âge des élèves, puisse être accompagné d’un temps d’explication et d’échange.

L’acte héroïque du colonel Arnaud Beltrame, qui a donné sa vie pour en sauver d’autres, vient rappeler notre appartenance à un ensemble qui nous dépasse : la Nation. Cela nous invite à réfléchir aux notions de courage, de dépassement de soi et de citoyenneté au XXIe siècle. Ce moment d’hommage sera également l’occasion de rappeler le rôle des forces de sécurité au service des Français. Ainsi, les élèves pourront prendre conscience que la République se nourrit et grandit par l’engagement de chacun.

Pour vous accompagner dans l’organisation de ce moment, et notamment définir les modalités les plus appropriées pour en expliquer le sens, vous pouvez vous appuyer sur un ensemble de ressources proposées par la direction générale de l’enseignement scolaire https://eduscol.education.fr/cid128416/savoir-accueillir-la-parole-des-eleves-apres-un-attentat.html

L’école a pour mission de transmettre des savoirs et des valeurs. A un moment où des forces obscurantistes cherchent à atteindre les fondements démocratiques de notre société, la mission des professeurs et des personnels de l’éducation nationale est plus que jamais d’éduquer pour faire triompher la tolérance et le respect d’autrui.

Je sais pouvoir compter sur votre engagement.

Jean-Michel Blanquer

Ministre de l’Education nationale

 
SitEColes vous propose:
 
1. Pourquoi une minute de silence ?
La minute de silence permet à chacun de s’associer à un temps de recueillement collectif quelle que soit sa religion ou son absence de religion.
En France, la minute de silence a été pratiquée pour la première fois le 11 novembre 1922, suite à la promulgation d’une loi, pour commémorer et glorifier les morts de la première guerre mondiale.
 
2. Comment s’y préparer ?
La charge émotionnelle ressentie, suite aux évènements qui donnent lieu à une minute de silence, est souvent très forte et peut perturber les adultes. Il est donc important de prendre le temps d’échanger en équipe d’enseignants et d’écrire ce qui va être communiqué aux élèves pour éviter les maladresses.
 
2.1. Qui ?
Elle se vivra par classe, par cycles ou avec toute l’école. Le choix se fera en fonction de l’établissement, du contexte local et de l’évènement. Une attention particulière sera portée aux enfants de maternelle pour déterminer s’il est opportun qu’ils participent ou non à ce temps collectif.
 
2.2. Où ?
Plusieurs possibilités : sur la cour, dans une classe ou une salle, dans la chapelle de l’école,…
 
2.3. Comment ?
- Annoncer de façon concise les faits, pourquoi on est rassemblé.
Par  exemple : « Hier, un attentat a eu lieu et des personnes sont mortes. À l’appel du président de la république, tous les français sont invités à faire silence pour penser aux victimes et à leur famille. À la même heure, partout en France, il y a une minute de silence proposée à tous ceux qui le souhaitent. »
- Préciser ce qu’on va faire.
Par exemple : « Nous sommes donc rassemblés pour vivre ensemble cette minute de silence. Dans votre tête, vous pouvez penser à tous ceux qui souffrent ou prier pour eux. »
- Conclure ce temps en proposant un chant connu des enfants (car appris pour un temps fort) ou un texte.
Par exemple : « Ce moment de silence que l’on vient de vivre est une invitation à faire la paix là où nous sommes. Ensemble chantons … écoutons … »