Intervention devant les coordinateurs du fait religieux.
Temps de lecture : 38 minutesM. Claude Berruer, secrétaire général adjoint au Sgec, est intervenu le 1er février devant les coordinateurs du fait religieux.
La responsabilité du Secrétariat Général de l’Enseignement catholique se situe à l’articulation de la mission de service public et de la mission d’Eglise. La mission « Enseignement et religions » a été fondée après le rapport de Régis Debray, et le socle commun mentionne dans la cinquième compétence « culture humaniste » le fait religieux : « comprendre la complexité du monde par une première approche du fait religieux en France, en Europe et dans le monde en prenant notamment appui sur des textes fondateurs (extraits de l’Ancien Testament, du Nouveau testament, du Coran) ». Le récent cahier des charges pour les IUFM fait aussi allusion à la prise en compte du fait religieux : « L’école est le lieu de la formation du citoyen et donc de la construction d’une culture commune pour vivre ensemble. Cette culture repose sur le partage des valeurs républicaines communes. Elle suppose des savoirs scientifiquement établis, elle repose aussi sur la prise en compte des diversités culturelles et religieuses de la France d’aujourd’hui. Les savoirs concernant le fait religieux – histoire, œuvres, patrimoine, compréhension du monde actuel…- sont enseignés dans le cadre des différentes disciplines, mais il est indispensable que tous les professeurs bénéficient d’une formation solidement ancrée dans un apprentissage de la pratique de la laïcité. ». Je ne développerai pas directement la question de la prise en compte du fait religieux, laissant ce soin à des compétences plus autorisées. Je veux plutôt essayer de dire comment les modalités de cette prise en compte peuvent se situer dans le cadre du projet éducatif d’un établissement catholique d’enseignement. Ou, pour le dire autrement, comment la prise en compte du fait religieux peut entrer en système avec les responsabilités propres de la mission d’Eglise.
I. Mission d’Eglise, qu’est-ce à dire ?
Je rappellerai cinq points.
Une mission exercée du dedans de l’œuvre scolaire
• Une école est d’abord une école, comme le rappelle simplement le Cardinal Garonne en 1977. Il ne faut doncpas chercher le caractère propre au-delà ou à côté de l’œuvre scolaire. Une école catholique n’est pas une « bonne école », au fonctionnement autonome qui proposerait à ceux qui le voudraient, dans des horaires intégrés, ou dans des lieux réservés, une éducation de la foi. La proposition de la foi doit s’articuler sur ce qui se vit et ce qui s’enseigne dans l’établissement.
Mise en œuvre de l’anthropologie chrétienne
• Une école catholique se fonde sur une anthropologie chrétienne, dont la finalité première est la promotion de la personne. « La personne de chacun, dans ses besoins matériels et spirituels, est au centre de l’enseignement de Jésus : c’est pour cela que la promotion de la personne humaine est le but de l’école catholique". (1) Nous pourrions, à cet égard, revisiter toute la démarche d’Assises.
Mission explicite à travers un projet référé
• Une école catholique met en œuvre un projet référé à l’Evangile, qui doit être source d’inspiration, et force d’interpellation pour ce qui se vit et se transmet dans l’établissement. Redisons qu’une école n’est pas catholique par son recrutement ouvert à tous, et donc pluraliste, mais bien par son projet. La conviction de l’école catholique c’est de croire que l’Evangile garde aujourd’hui sa pertinence pour conduire une démarche éducative pleinement humanisante. Pour le dire avec Christophe Théobald : « nous sommes persuadés que tous peuvent être bénéficiaires de l’Evangile, mais nous savons que tous ne deviendront pas disciples".
Mission d’annoncer l’Evangile
• Une école catholique, enfin, doit aussi annoncer l’Evangile à tous dans des conditions de respect de conscience que rappelle le Statut de l’Enseignement catholique, citant le Concile : « L’enseignement catholique ne peut pas renoncer à la liberté de proposer le message et d’exposer les valeurs de l’éducation chrétienne. Il devrait être clair à tous que exposer et proposer n’équivaut pas à imposer » (2).
Une mission confiée au chef d’établissement
• Pour cette mission, chaque établissement catholique d’enseignement est confié à un chef d’établissement que la lettre de mission constitue responsable pastoral. La référence à l’Evangile du Bon Pasteur (St Jean, 10) nous dit que cette responsabilité pastorale est de rassemblement, de connaissance de chacun des membres de la communauté (« Le pasteur connaît ses brebis et ses brebis le connaissent »), et de guidance. Le Bon pasteur conduit ses brebis. La responsabilité pastorale concerne donc au premier chef la cohésion de la communauté éducative, et la cohérence du projet.
Je m’arrêterai, pour définir la pastorale, à ce que dit Paul du corps. La cohésion de la communauté c’est celle d’un corps, avec une particulière attention à sa cohésion, et au projet qui fonde cette cohésion. « Dieu a voulu qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. » (1, Cor., 12, 25).
Si le caractère propre, comme le répète Paul Malartre, c’est « dans le même acte, enseigner, éduquer et révéler un sens de la personne fondé sur l’Evangile », on ne peut isoler la prise en compte du fait religieux des autres responsabilités inhérentes à la mission reçue. Mais il faut bien sûr distinguer ces différents domaines en reconnaissant l’autonomie des différents champs. Selon la formule célèbre, il faut distinguer sans séparer et unir sans confondre.
L’articulation touche bien entendu à la nécessaire recherche de cohérence entre le dire et le faire, pour ne pas nous voir adresser le reproche que Jésus fait aux pharisiens : « ils disent mais ne font pas ». Thématique que les Assises ont développée dans le document « tenir parole »…
En même temps, dans un environnement où les repères chrétiens s’effacent, on ne peut s’en tenir au témoignage silencieux. L’enfouissement a pu être proposé à une société encore communément marquée des références chrétiennes qui se repéraient, sans qu’il soit nécessaire de les parler. C’est ainsi, qu’aujourd’hui, une institution d’Eglise est aussi convoquée à dire ce qu’elle fait, à affirmer sans crainte, et dans le plus grand respect des libertés, ses références fondatrices. Et pour un chrétien, il ne s’agit pas de la seule mémoire d’une intuition fondatrice, il ne s’agit pas du seul rappel de valeurs à promouvoir. Il s’agit que des croyants témoignent d’une relation vivante, aujourd’hui, au Dieu de Jésus Christ.
II. Annonce de la foi
Je voudrais maintenant évoquer rapidement ce que nos Evêques viennent de préciser dans le texte récent sur l’orientation de la catéchèse en France. Ce texte voté par la Conférence des Evêques de France est l’appropriation par l’Eglise de France du Directoire Général de la Catéchèse publié en 1997. Il est donc publié avec un décret d’approbation de la Congrégation pour le Clergé du 7 octobre 2006, sous la signature du Cardinal Castrillon Hoyos.
Quelques points forts du texte
Ce texte court mais dense mérite une lecture approfondie. J’en pointe cinq points forts.
• La catéchèse n’est plus l’étape « initiale » de la vie du chrétien, avec une spécialisation pour l’enfance. C’est une démarche à reprendre tout au long de la vie, dans la consonance avec une résolution de la première phase des Assises : « Une école pour toute la vie ».
• La catéchèse n’est pas qu’un enseignement, même si l’enseignement en fait partie. C’est une expérience à faire en communauté, dans « un bain ecclésial ». C’est donc une responsabilité de toute la communauté chrétienne, et pas seulement de services spécialisés.
• La catéchèse fait le choix d’une pédagogie de l’initiation.
• La responsabilité catéchétique se déploie selon plusieurs modalités que sont : la catéchèse ordonnée, la première annonce et l’éducation permanente de la foi.
• Le texte, enfin, dans une deuxième partie propose quatre principes d’organisation que sont : une catéchèse ordonnée aux étapes de la vie, une catéchèse ordonnée aux lieux de vie, une catéchèse ordonnée aux étapes de l’année liturgique, une catéchèse ordonnée aux demandes d’accompagnement aux sacrements.
La première annonce
Or l’Enseignement catholique est mentionné à deux reprises, autour de la première annonce, qui mérite qu’on s’y arrête quelques instants.
Le chemin catéchétique est proposé comme une proposition libre. « On entre dans un chemin catéchétique en décidant soi-même d’entreprendre la démarche ou en acceptant l’invitation à y entrer » (3) .
Le texte renvoie d’ailleurs à la Lettre aux catholiques de France : « l’expérience chrétienne que nous proposons est celle de la foi qui s’adresse à des libertés personnelles " (4).
Il n’en va pas de même pour la première annonce, dont le texte dit ceci : « Le choix d’une pédagogie d’initiation demande que se développent aussi des initiatives de première annonce comme il peut en exister par exemple dans l’enseignement catholique de la part de la communauté éducative. Ce sont des propositions ponctuelles, qui ne présupposent pas déjà un acte volontaire de la part de ceux à qui elles sont adressées. Cette annonce est appelée « première » parce qu’elle appelle à croire et conduit au seuil où va être possible une conversion. Elle travaille à éveiller le désir, elle invite à un chemin de foi, elle suscite de l’intérêt mais sans attendre que la personne à qui elle s’adresse ait choisi de devenir disciple. Elle s’affronte aux questions que la société pose à l’Eglise et ose une véritable apologétique " (5).
Le texte y revient plus loin, à l’occasion des principes organisateurs : « Comme l’indique le mot « annonce », nous entendons par là tout effort de formulation structurée, raisonnée, explicite et adaptée de la foi. Une première annonce donne à entendre ce qui fait vivre les croyants selon la pédagogie du Christ qui sans cesse s’approche, rencontre, cherche la relation, appelle à la conversion et à la foi.
Une action de première annonce est toujours ponctuelle, motivée par un événement, un moment, une circonstance ou tout autre nécessité qui demande qu’on en prenne l’initiative. Dans une première annonce, quelqu’un réagit à une situation en s’exposant comme croyant.
Une première annonce exprime la volonté de l’Eglise de faire résonner l’Evangile qui la fait vivre. Celui qui reçoit l’annonce est libre de l’entendre, d’y adhérer ou non, de se laisser questionner. Une première annonce ne nécessite pas de recueillir préalablement une demande volontaire de la part de ceux à qui elle est adressée " (6).
Ces deux extraits du document national nous amènent à relever quelques traits de cette responsabilité catéchétique spécifiquement confiée aux lieux de vie, et donc aux établissements catholiques. Je mentionnerai cinq points.
• Il s’agit d’une proposition ponctuelle, qui requiert néanmoins un effort de formulation structurée, raisonnée, explicite et adaptée. Une première annonce doit témoigner de ce qui fait vivre les chrétiens. Il s’agit, pour reprendre le titre d’un document des Evêques de France pour ouvrir la réflexion sur la catéchèse, d’aller au cœur de la foi. Cette annonce est première, au sens chronologique, et veut conduire à un seuil, mais elle est aussi première au sens où il s’agit de témoigner de ce qui est essentiel, décisif dans la foi qui anime celui qui prend la parole.
• Il s’agit d’une proposition qui s’articule sur ce qui se vit dans le lieu de vie, sur un événement, une circonstance… et qui, par là, va rejoindre les questions fondamentales, renvoyées par la société à l’Eglise. Cette proposition est de type réactif et, au-delà, d’une exposition explicite et structurée, exige de l’éducateur le risque d’une exposition personnelle.
• Il s’agit d’une pédagogie d’initiation, à ne pas entendre au sens scolaire, comme l’entrée dans des rudiments, mais comme l’entrée dans une expérience.
• Très clairement, nous sommes ici dans l’annonce de la foi par un témoin qui adhère à la foi dont il témoigne. Les Evangiles, Bonne Nouvelle, sont une confession de foi. Le témoin annonce la Bonne Nouvelle qui le fait vivre. C’est la dimension apologétique qu’évoque le texte.
• Les deux extraits cités disent bien que la première annonce ne demande pas de recueillir une demande préalable de la part de celui à qui elle s’adresse. La liberté ne s’exerce pas dans l’écoute de l’annonce, mais dans la réponse que chacun donnera. Cependant – nuance ou contradiction des deux textes – cette annonce devra s’inspirer de la pédagogie du Christ qui s’approche et rencontre. S’il n’y a pas de demande explicite de la part du destinataire, l’annonce ne peut trouver sa pertinence que si elle rejoint une préoccupation, une expérience douloureuse ou joyeuse.
Le concept de première annonce doit aussi nous amener à clarifier des concepts que je n’ai pas repris aujourd’hui : première évangélisation, éveil de la foi, par exemple.
On voit bien, dans cette évocation trop rapide, qu’on est dans une posture radicalement différente de la prise en compte du fait religieux.
III. Clarification des divers champs
Là où nous en sommes, il me semble que nous avons situé trois champs :
1) le champ des références fondatrices de la responsabilité éducative d’un établissement catholique (le projet) et du « vivre ensemble » qui s’y déploie. La Constitution Gaudium et Spes revisitant l’anthropologie chrétienne se déploie en trois parties : la personne humaine, la communauté humaine et l’activité humaine. C’est le socle de la responsabilité pastorale du chef d’établissement : qu’est-ce qui se vit, par le projet mis en œuvre, de la vocation de la personne humaine ; qu’est ce qui se vit, par le projet mis en œuvre, d’une communauté humaine humanisante ; qu’est-ce qui se déploie, au sein de l’activité humaine qu’est l’acte éducatif, d’une forme de « présence réelle du Christ » ?
2) le champ de la culture, où prend place me semble-t-il la prise en compte du fait religieux. A cet égard, je salue tout le travail mené par la Mission, qu’il s’agisse de la clarification des concepts, des enjeux et des nombreux travaux disciplinaires, dont je prends connaissance sur le site. Ce travail doit pouvoir être progressivement accessible à tous les enseignants, pour que ces questionnements puissent rejoindre tous les jeunes. Une question, néanmoins, pour moi. Passer par les disciplines, et ne pas spécialiser des enseignants en culture religieuse, me semble présenter le risque d’une dispersion. Je pense donc qu’à côté des efforts à déployer pour la prise en compte du fait religieux dans les disciplines, les établissements catholiques doivent aussi s’efforcer de transmettre des notions claires et articulées sur les principales traditions religieuses. Et, dans ce champ là, il me semble aussi qu’une place spécifique doit être laissée à la Tradition chrétienne, à bien présenter comme la référence fondatrice de l’Institution dans laquelle nous vivons. C’est aussi dans ce champ là qu’il me semble indispensable de présenter les efforts mis en œuvre par l’Eglise pour le dialogue interreligieux.
3) Le champ de la proposition de la foi, avec les niveaux que nous avons distingués à partir du document épiscopal : première annonce (mission inaliénable pour les établissements catholiques), catéchèse ordonnée et éducation permanente de la foi, qui sont des responsabilités à déléguer à d’autres lieux d’Eglise (paroisses, aumôneries, mouvements de jeunes), ou, à tout le moins, à vivre solidairement, les établissements catholiques ne pouvant penser qu’ils sont le tout de l’Eglise.
Distinction, mais aussi articulation. La responsabilité pastorale du chef d’établissement, et la mission reçue de l’Eglise concernent le tout de la vie de l’établissement. Tout ce que nous avons souligné concerne l’ensemble de la communauté…Enfants, jeunes et adultes.
Mais qu’entendre par articulation ?
Articuler, d’une part, les questionnements aperçus par l’entrée culturelle et la présentation des cheminements proposés par les traditions religieuses, et le témoignage du choix posé par le chrétien de suivre Jésus Christ comme chemin, objet de la première annonce. Il n’est pas de pertinence possible de la proposition de la foi, si ne sont pas formulées les questions anthropologiques existentielles qui traversent toute humanité, la grammaire des questions existentielles, comme le dit Monseigneur Dagens. Ouvrir ces questions me semble une responsabilité décisive de toute entrée dans la culture.
De la même façon, la présentation d’une tradition religieuse suscitera légitimement des questions sur ce que cette tradition a encore de vivant aujourd’hui. On voit mal, en établissement catholique, une présentation de la tradition chrétienne qui, à un moment, ne laisse pas place au témoignage de foi. Cela exige bien sûr des lieux, des temps différents, et sans doute des acteurs différents. Il s’agit bien là de distinguer rigoureusement ce qui relève de la culture et ce qui relève de l’adhésion à une foi et une Eglise. Mais nous ne pouvons imaginer, dans une Institution d’Eglise, que le religieux ne soit appréhendé qu’à travers le patrimonial. Faire découvrir une culture, c’est aussi donner la parole à ceux qui vivent aujourd’hui leur foi dans cette culture.
On pourrait aussi dire, réciproquement, qu’ un croyant tirera grand bénéfice de la prise en compte du fait religieux. Ce travail ne peut que lui permettre de clarifier, d’éprouver…et d’accéder à une meilleure intelligence de sa foi.
Nous pourrions à l’infini multiplier les fertilisations croisées de ces diverses démarches qui doivent trouver leur cohérence dans le projet éducatif de l’établissement.
Nous voyons assez clair, me semble-t-il pour distinguer :
• la pastorale (l’englobant)
• la prise en compte du fait religieux
• la culture religieuse, avec une place particulière à la culture chrétienne
la première annonce
• la catéchèse ordonnée
• l’éducation permanente de la foi.
La liste que je viens de rappeler ne dit ni une chronologie obligée, ni une hiérarchie. Je suis en effet convaincu que tout ceci peut jouer en système.
Il reste bien entendu un très gros travail de formation, des enseignants pour la prise en compte du fait religieux, mais aussi de tous les éducateurs pour la première annonce qui n’est plus un temps de catéchèse à partir d’un parcours, et moins encore un temps d’enseignement sur le modèle du catéchisme d’antan.
« Le choix d’une pédagogie d’initiation demande que se développent aussi des initiatives de première annonce comme il peut en exister par exemple dans l’enseignement catholique de la part de la communauté éducative. Ce sont des propositions ponctuelles, qui ne présupposent pas déjà un acte volontaire de la part de ceux à qui elles sont adressées. Cette annonce est appelée « première » parce qu’elle appelle à croire et conduit au seuil où va être possible une conversion. Elle travaille à éveiller le désir, elle invite à un chemin de foi, elle suscite de l’intérêt mais sans attendre que la personne à qui elle s’adresse ait choisi de devenir disciple. Elle s’affronte aux questions que la société pose à l’Eglise et ose une véritable apologétique " (7).
« Comme l’indique le mot « annonce », nous entendons par là tout effort de formulation structurée, raisonnée, explicite et adaptée de la foi. Une première annonce donne à entendre ce qui fait vivre les croyants selon la pédagogie du Christ qui sans cesse s’approche, rencontre, cherche la relation, appelle à la conversion et à la foi.
Une action de première annonce est toujours ponctuelle, motivée par un événement, un moment, une circonstance ou tout autre nécessité qui demande qu’on en prenne l’initiative. Dans une première annonce, quelqu’un réagit à une situation en s’exposant comme croyant.
Une première annonce exprime la volonté de l’Eglise de faire résonner l’Evangile qui la fait vivre. Celui qui reçoit l’annonce est libre de l’entendre , d’y adhérer ou non, de se laisser questionner. Une première annonce ne nécessite pas de recueillir préalablement une demande volontaire de la part de ceux à qui elle est adressée " (8).
(1) : Jean Paul II, Discours au 1er Congrès de l’Ecole Catholique en Italie, Observatore Romano, 24/11/91
(2) : Congrégation de l’éducation catholique, « Dimension religieuse de l’éducation dans l’Ecole Catholique », 1988, n° 6. Cité in Statut de l’Enseignement Catholique, préambule, 2.
(3) : Texte national, p. 46.
(4) : Lettre aux Catholiques de France, p. 32.
(5) : Texte national, p. 29
(6) : Texte national, p. 81
(7) : Texte national, p. 29
(8) : Texte national, p. 81