Les fêtes de Marie dans le calendrier liturgique
Temps de lecture : 11 minutesDes propositions d’activités avec les enfants : des recherches sur le calendrier, dans le Nouveau testament, sur les représentations iconographiques de Marie…
Propositions d’activités avec les enfants
1 - Rechercher sur un calendrier toutes les fêtes de Marie qui y apparaissent.
Certaines apparaissent assez clairement : Notre-Dame de Lourdes, Nativité de Notre-Dame… ; d’autres pas du tout... Et du coup surgissent toutes les questions autour des fêtes qui ne semblent pas concerner Marie puisque les mots qui les nomment ne sont pas très clairs pour les enfants : Annonciation, Assomption, Présentation de Marie, etc.
N.B. Se reporter ci-dessous pour en établir la liste et surtout réfléchir avec les enfants sur le sens de ces fêtes. Vous trouverez également des éléments de réponse dans les questions-réponses extraites du bel ouvrage « Et qui donc est Dieu ? » (Editions Bayard) que nous vous présentons dans ce même numéro.
2 - Et si on recherchait un texte dans le Nouveau testament pour chacune de ces fêtes ?
Y en a-t-il pour chacune ?
Et au-delà des textes qui parlent directement de Marie, découvrir Marie, c’est découvrir son Fils : Jésus, lumière des peuples (Présentation du Seigneur le 2 février) ; sur le chemin du Golgotha (Notre-Dame des Douleurs le 15 septembre)…
3 - Plaçons ces fêtes sur le calendrier de l’année liturgique.
Ce travail va nous conduire à la découverte des grandes fêtes de l’année liturgique. Vous trouverez en annexe un tableau extrait de Théo Junior (Ed. Droguet & Ardant) reprenant le déroulement de l’année.
Ne pas oublier les mois de mai (mois de Marie) et le mois d’octobre (mois du Rosaire).
Et les fêtes locales de Notre-Dame, si nombreuses dans notre région ? Et si nous engagions avec les enfants une recherche sur ces chapelles et église dédiées à Notre-Dame ? De nombreuses écoles ont déjà fait un tel travail en éditant des ouvrages ou des cédéroms, fruit de leur découverte.
Et le nom de nos écoles ? Quelle litanie !! Au-delà des écoles au nom simple de « Notre-Dame » ou « Sainte Marie », voici un court aperçu non exhaustif : Notre-Dame du Bon Secours, des Victoires, d’Espérance, de Lourdes, de la Clarté, des Anges, de la Sagesse, de Toutes Grâces… ou des noms plus locaux … Notre-Dame des Champs, de la Ronce, du Gavel, du Folgoët, des Carmes, du Tromeur, de Beauregard… et même école Sainte Famille. Et il y en a plein d’autres !! (Ce sont des noms d’écoles du Finistère et des Côtes d’Armor).
4 - Collectons des représentations de Marie et invitons les enfants à relier chacune à une des fêtes de Marie, au texte évangélique correspondant.
Ci-dessous, je vous propose quelques repères pour mieux comprendre ces représentations de Marie ; l’article sur Marie dans l’orthodoxie vous fournira aussi des clés sur les icônes.
A partir de ces représentations, avec les enfants, prendre le temps de regarder et de questionner. Une œuvre d’art n’est pas une page de science. Tant pis si on ne dit pas tout !
Laisser les enfants faire appel à leurs souvenirs pour comparer, proposer des explications sur les différences.
Et puis clore ce temps par la lecture d’un texte d’évangile, par une prière ou faire un geste en déposant une fleur, une lumière au pied de l’icône, de la statue…
5 - Ouvrons aussi nos horizons : quittons l’école pour rendre visite à l’église, à la chapelle dédiée à Notre-Dame…
Pour aller plus loin : quelques repères.
Les fêtes de Marie
On peu les classer en trois catégories :
• les solennités, toujours fêtées quelque soit le jour où elles tombent :
Il y en a 5 dans l’année : Marie, mère de Dieu, fêtée 8 jours après Noël, le premier janvier ; Saint Joseph, époux de la Vierge Marie, le 19 mars ; l’Annonciation, le 25 mars ; l’Assomption, la gloire de Marie auprès de Dieu, le 15 août ; l’Immaculée Conception, le 8 décembre. Ces solennités mettent en avant les points centraux de l’Incarnation.
• les fêtes, célébrées si elles ne sont pas empêchées par une solennité ou un dimanche :
la Présentation du Seigneur au temple (la Chandeleur), le 2 février ; la Visitation de la Vierge Marie, le 31 mai ; la Nativité de Marie, le 8 septembre.
• les mémoires :
Marie, Reine, le 22 août ; Notre-Dame des Douleurs, le 15 septembre ; Notre-dame du Rosaire, le 7 octobre ; la Présentation de Marie, le 21 novembre ; Notre-dame de Lourdes, le 11 février, etc.. ; et nous n’oublions pas d’aller à la découverte des fêtes de Marie sur notre paroisse ou zone.
Les représentations de Marie
Pour mieux les observer, que regarder ?
• L’orientation des visages : si nous observons des icônes, des statues ou des vitraux avec Jésus et Marie, tantôt la mère et l’enfant se regardent : c’est une histoire entre eux, soulignant l’humanité de Jésus. Lorsque Marie a en même temps une couronne, c’est pour souligner que mère de l’enfant-Jésus, elle est aussi mère de Dieu. Les deux regardent vers l’extérieur : c’est Marie qui nous donne son Fils, le Sauveur des hommes, ou encore qui nous montre le chemin comme dans la « Hodigritia » orthodoxe.
• La symbolique des vêtements : souvent, Marie est habillée comme les femmes de l’époque où la représentation a été faite. Aujourd’hui, on peint ou sculpte Marie dans un pays, avec les vêtements du lieu (exemples : les Vierges noires d’Afrique ou celles d’Amérique du Sud ou du Mexique). Quel sens ? Marie est une femme qui a donné chair au Fils de Dieu. L’humanité de Jésus est la même que notre humanité, grâce à Marie. Lorsque Marie est vêtue des habits royaux, c’est pour insister sur la caractère divin de son Fils.
• Des objets insolites que l’on trouve dans ces représentations :
- la fleur de lys : Marie est une Reine ;
- l’oiseau, pour évoquer le Saint-Esprit ;
- la pomme, faisant référence à Adam et Eve : Marie est la Nouvelle Eve et Jésus le Nouvel Adam ;
- le globe : Jésus est sauveur du monde entier ;
- le livre : c’est la Parole de Dieu qui s’accomplit en la naissance de Jésus.
Ces représentations ne sont pas des photos, mais à chaque fois des compositions théologiques nourries de la méditation de la Parole de Dieu dans la Bible. Par Jésus, grâce à Marie, se réalise le salut de Dieu.