L’agneau qui ne voulait pas être un mouton
Temps de lecture : 6 minutes
Un album de littérature jeunesse pour réfléchir sur le sens de la vie, les liens intergénérationnels… Thématique de l’ouvrage : il s’agit de liberté, de solidarité et d’accueil de la différence. Il est un antidote à l’indifférence, un appel à la résistance et à la lutte contre les discriminations.
Cette fiche fait partie du dossier de la littérature jeunesse pour réfléchir.
L’agneau qui ne voulait pas être un mouton : auteur, Didier Jean ; illustrateur Zad ; édition, Syros ; date de publication... 2008.
Cet album peut être présenté dès le cycle 2 mais son analyse et les liens vers des faits historiques peuvent être menés au cycle 3 et bien au-delà.
Thématique de l’ouvrage
il s’agit de liberté, de solidarité et d’accueil de la différence. Il est un antidote à l’indifférence, un appel à la résistance et à la lutte contre les discriminations.
Résumé de l’ouvrage par l’éditeur
Un troupeau de moutons se révolte contre le loup. Une fable où il est question de courage, de solidarité et de résistance.
C'est l'histoire d'un troupeau de moutons qui n'ont en commun que le pré dans lequel ils broutent depuis toujours, sans se poser de questions. Lorsqu'un loup vient un jour à rôder dans les parages, personne ne s'inquiète vraiment. Lorsqu'il s'attaque au mouton malade, on ne s'en offusque pas car on n'est pas malade. De même, lorsque vient le tour du mouton noir : on ne dit rien car on n'est pas noir. Mais quand le loup dévore le bélier, chacun se dit en tremblant que son tour est pour bientôt... Dans cet album de Didier Jean et Zad, c'est le courage d'un agneau qui va bouleverser le cours des choses. Le plus jeune de tous saura démontrer qu'il n'y a pas de fatalité, qu'un troupeau de moutons, s'il relève enfin la tête, peut venir à bout du loup le plus sanguinaire. Car accepter sans réagir que l'on s'en prenne à son voisin ne revient-il pas à accepter que l'on s'en prenne à soi-même ?
Présentation de l’auteur et de l’illustrateur
Didier Jean et Zad sont complices, ils vivent en Corrèze et écrivent ensemble des albums à quatre mains. Ils élaborent le scénario ensemble à la façon d’un film.
Cet album a connu un succès important, il est soutenu par Amnesty international.
Des pistes de réflexion et d’échanges possibles !
Face aux attentats de janvier 2015, cet album invite à la solidarité. Il peut être raconté de chapitre en chapitre en posant une seule question : de quoi parle cet album ?
À lire sur sitEColes : Attentats : Accompagner les élèves face à la violence.
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On verra alors apparaître des thèmes qui se suivent au-cours de l’avancée du récit : de moutons, d’un loup méchant, de la différence, de solidarité, de gens qui s’aident etc …
Il permet d’aborder par le détour animal les événements passés et la réponse solidaire qu’on peut y opposer sans pour autant chercher de boucs émissaires.
Il rassure et invite à construire des forces solidaires.
Pour les plus grands il peut être mis en lien avec le nazisme grâce au texte du pasteur Niemöller ou Niedermeyer évoqué à la fin du livre.
C’est un moteur pour l’éducation civique et morale en invitant à distinguer le bien du mal, la notion de performance et l’accueil des plus vulnérables. Il invite à l’engagement. Il offre la possibilité d’inviter les enfants à agir pour un monde plus fraternel.
On pourra poursuivre en invitant les enfants à un projet tel que bâtisseurs de possible.
Ou bien en initiant des conseils d’enfant à l’école (sitEColes).
Pour les enseignants il permet aussi de distinguer la notion de thème : « ça parle de mouton » et la conceptualisation, à partir de cet album et donc la mise en réseau possible. On peut travailler la liberté, l’engagement en constituant un réseau d’albums qui permettent d’aborder ces concepts.
Voir le site ricochet.